Jean Combes

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Jean Combes, né le à Saint-Chély-d'Apcher (Lozère) et mort le à Paris, est un mathématicien français, spécialiste de l'analyse mathématique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Combes suit des études secondaires au lycée Ingres de Montauban puis au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse. En 1941 à l’âge de 18 ans, il est reçu premier aux concours d’entrée à l’École normale supérieure et à l'École polytechnique [1]. Normalien de la rue d’Ulm en sciences, il est reçu premier à l’agrégation de mathématiques en 1946 (concours spécial), après s'être porté engagé volontaire pour la durée de la guerre. Attaché de recherches au CNRS (1946-1949), il prépare sa thèse Sur quelques propriétés des fonctions algébroïdes[2] sous la direction de Georges Valiron, qu’il soutient à l'Université de Paris le avec les félicitations du jury.

Il est chargé du Cours Peccot et lauréat du prix Peccot-Vimont du Collège de France en 1953 pour ses travaux sur « les fonctions analytiques sur une surface de Riemann » [3]. Il publie ses recherches dans les Annales de la Faculté des sciences de Toulouse et ses avancées sont régulièrement présentées par l'académicien Paul Montel à l'Académie des sciences de 1948 à 1955. En particulier, ses articles « sur quelques systèmes infinis d’équations linéaires » [4],[5] ont ouvert un vaste champ de travaux.

En 1949, il est nommé maître de conférence à la Faculté des sciences de Toulouse, puis professeur en 1953 dans la Chaire de mécanique rationnelle et appliquée, et transféré en 1961 dans la Chaire de calcul différentiel et intégral. En tant qu'assesseur du doyen Émile Durand, il œuvra pour la création du campus de Rangueil.

Il est membre de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse de 1956 et 1967.

En 1967, il est nommé professeur de mathématiques à la Faculté des sciences de Paris où il devient co-président de la Commission de mathématiques pures avec Charles Pisot. En 1970, il est affecté à l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI) à Jussieu, où il fut directeur de l’UER de mathématiques (UER 47 ou Institut de mathématiques pures et appliquées) pendant trois ans, puis enseigna jusqu’à sa retraite en 1989. Il enseigna également à l'École polytechnique et à l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses.

Il assura aussi des missions d'enseignement à l'étranger dans les universités de Tananarive (1965-1967) et de Cotonou (1972-1975), et participa aux congrès internationaux des mathématiciens d'Amsterdam (1954), Édimbourg (1958), Moscou (1966), Nice (1970) et Vancouver (1974).

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1] Journal la Petite Gironde, édition du 26/08/1941
  2. [2] « Sur quelques propriétés des fonctions algébroïdes », Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4e série, tome 12 (1948), p. 5-76
  3. [3] Liste des lauréats du prix Peccot-Vimont sur le site du Collège de France
  4. [4] Sur certains systèmes infinis d'équations linéaires (I), Annales de la Faculté des sciences de Toulouse : Mathématiques, tome 21 (1957) p. 255-265
  5. [5] Sur certains systèmes infinis d’équations linéaires (II et III), Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4e série, tome 23 (1959), p. 85-113

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Suites et séries, J. Combes, Presses universitaires de France, 1982

Liens externes[modifier | modifier le code]